Tu es basé à Bordeaux depuis quelques années maintenant. Comment as-tu vécu cette ville ?

Bordeaux a été un vrai terrain d’exploration pour moi. J’y ai découvert une scène musicale vibrante, des lieux qui inspirent et des gens qui partagent une vraie passion pour la musique. J’aime la façon dont on peut passer d’une soirée club à une écoute plus intimiste, dans un petit bar ou une galerie. C’est une ville à taille humaine, mais avec une énergie qui peut parfois rappeler de plus grandes capitales.

Tu es d’origine andalouse. Comment cela influence-t-il ton rapport à la musique ?

L’Andalousie, c’est le rythme, la mélancolie et une certaine intensité dans la musique. J’ai grandi avec des sons qui oscillent entre le flamenco, la musique électronique et des choses plus expérimentales. J’aime cette idée de contraste, de mélange entre des éléments organiques et synthétiques. Même dans mes sets, j’essaie souvent de jouer avec cette dualité.

Te souviens-tu de ton premier contact avec la musique ambient ?

Oui, c’était avec Kakashi de Yasuaki Shimizu. Ce disque m’a marqué par son mélange d’ambiances douces, presque méditatives, et d’expérimentations sonores atypiques. Il y avait quelque chose de très libre et fluide dans cette musique, comme si elle pouvait s’adapter à chaque moment d’écoute. Ensuite, j’ai plongé dans l’univers de Sakamoto, Hiroshi Yoshimura, et plus tard des sons plus baléariques et downtempo.

Comment décrirais-tu ton approche d’un DJ set ?

J’aime penser un set comme une narration. Peu importe le genre, il faut une progression, une tension, des moments de respiration. Pour le Disquaire Day, je vais explorer quelque chose d’assez hypnotique, entre ambient, downtempo et textures baléariques, tout en laissant place à l’improvisation.

Quels sont tes objectifs, à court et long terme ?

À court terme, continuer à jouer, explorer de nouveaux formats de sets, peut-être en intégrant plus d’éléments live. À long terme, je veux développer un projet où la musique, le design et l’image se rejoignent dans une expérience immersive. Créer un environnement où la musique devient une véritable expérience sensorielle.

Et comme on dit en Andalousie…

« Despacito y con buena letra. »